Disco Funk

Top 100 des meilleurs albums disco et funk des années 70 et 80

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Arrière-plan
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Albums Disco Funk des années 70 et 80.

Cette compilation présente les albums qui ont défini deux décennies d’or de la musique dansante, du disco scintillant au funk groovy. 

Entre 1970 et 1989, ces enregistrements ont transformé les pistes de danse du monde entier et établi les fondations de la musique dance moderne. 

Ces albums représentent l’âge d’or où le disco et le funk ont fusionné pour créer un son irrésistible qui continue d’influencer la musique contemporaine.

Les monuments du disco

L’ère des superstars disco (1975-1980)

Le disco a atteint son apogée à la fin des années 70, porté par des artistes visionnaires et des producteurs innovants.

Saturday Night Fever, la bande originale du film culte de 1977, reste l’album disco par excellence. 

Dominé par les Bee Gees avec des titres immortels comme « Stayin’ Alive », « Night Fever » et « How Deep Is Your Love », cet album double a vendu plus de 40 millions d’exemplaires dans le monde et a été certifié 16 fois platine aux États-Unis. 

L’album a occupé la première place des charts pendant 24 semaines consécutives de janvier à juillet 1978 et est resté dans les charts Billboard pendant 120 semaines jusqu’en mars 1980.

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Donna Summer, couronnée « Queen of Disco », a dominé l’ère avec une série d’albums révolutionnaires. 

Son album Bad Girls (1979) reste son plus grand succès commercial avec plus de 4 millions d’exemplaires vendus dans le monde. 

L’album contient les hits « Bad Girls », « Hot Stuff » et « Dim All the Lights », démontrant sa polyvalence artistique. 

Avant cela, Love to Love You Baby (1975) avait lancé sa carrière internationale avec son titre phare de plus de 16 minutes, produit par Giorgio Moroder, qui a révolutionné le concept de la chanson disco étendue. 

Once Upon a Time (1977), un album conceptuel racontant un conte de fées moderne, est considéré par beaucoup comme son œuvre la plus cohésive et artistiquement accomplie.

Michael Jackson a créé un chef-d’œuvre crossover avec Off the Wall (1979), produit par Quincy Jones.

Cet album brillant mélange disco, funk, soul et pop avec une maestria inégalée. 

Les singles « Don’t Stop ‘Til You Get Enough » et « Rock with You » ont dominé les charts, établissant Jackson comme une force solo majeure au-delà de son succès avec les Jackson 5.

Le disco sophistiqué de Chic et l’école française

Chic, le duo de Nile Rodgers et Bernard Edwards, a élevé le disco à un art sophistiqué avec C’est Chic (1978). 

L’album contient « Le Freak », qui est devenu le single le plus vendu de l’histoire d’Atlantic Records à l’époque, ainsi que « I Want Your Love » et « Chic Cheer ». 

 

Leur production impeccable, caractérisée par des guitares funky et des lignes de basse irrésistibles, a défini le son du disco élégant.

L'album Thriller bat les records mondiaux

La France a apporté une dimension électronique au disco avec des producteurs innovants. 

Cerrone a révolutionné le genre avec Love in C Minor (1976), un album audacieux enregistré aux Trident Studios de Londres. 

Le titre de 16 minutes qui occupe toute la face A a été un succès surprise aux États-Unis, s’imposant dans les clubs de New York avant sa sortie officielle. 

Son troisième album Supernature (1977) s’est vendu à plus de 8 millions d’exemplaires dans le monde, avec son titre éponyme aux paroles de science-fiction écrites par Lene Lovich.

Giorgio Moroder, le parrain de la musique électronique disco, a créé From Here to Eternity (1977), un album entièrement électronique qui a anticipé la musique dance future. 

Utilisant uniquement des claviers électroniques, Moroder a produit des morceaux futuristes comme le titre éponyme et « Lost Angeles » qui ont placé l’album au numéro 88 du classement des « Top 100 Albums of the 1970s » de Pitchfork en 2004.

Les icônes vocales et les groupes légendaires

Diana Ross a connu une renaissance spectaculaire avec Diana (1980), produit par Nile Rodgers et Bernard Edwards de Chic. 

L’album contient « Upside Down », son premier single numéro un en quatre ans, et « I’m Coming Out », devenu un hymne de la communauté LGBTQ+. 

Malgré des tensions en studio et un remixage de dernière minute par Ross elle-même, l’album est devenu le plus vendu de sa carrière solo.

Earth, Wind & Fire a fusionné disco, funk et jazz avec I Am (1979), qui contient « Boogie Wonderland » en featuring avec The Emotions et la ballade « After the Love Has Gone ». 

L’album a atteint la première place du Billboard Top Soul Albums chart et le numéro 3 du Billboard 200, et a été certifié double platine.

Sister Sledge a sorti We Are Family (1979), produit par Nile Rodgers et Bernard Edwards, contenant le titre éponyme devenu un hymne d’unité et « He’s the Greatest Dancer ». 

Sylvester, icône queer de San Francisco, a créé Step II (1978) avec les classiques disco « You Make Me Feel (Mighty Real) » et « Dance (Disco Heat) », tous deux atteignant le numéro 1 du Hot Dance Club Play chart. 

L’album a été certifié or et a établi Sylvester comme une superstar internationale.

Gloria Gaynor a défini le début de l’ère disco avec Never Can Say Goodbye (1975), dont le titre éponyme a occupé la première place du tout premier Dance/Disco chart de Billboard. 

Sa reprise disco de la chanson des Jackson 5 est devenue l’un des enregistrements définissants de l’ère disco, atteignant le numéro 9 du Billboard Hot 100 et le numéro 2 au Royaume-Uni.

Gloria Gaynor la reine du disco funk

Disco international et productions emblématiques

ABBA a embrassé le disco avec Voulez-Vous (1979), qui marque l’apogée de leur période disco avant leur retour à un son plus pop. 

Le titre éponyme, enregistré en partie aux Criteria Studios de Miami, combine leur sens mélodique caractéristique avec des grooves disco irrésistibles. 

L’album a également produit les hits « Chiquitita », « Does Your Mother Know » et « I Have a Dream ».

Village People ont apporté une dimension théâtrale et camp au disco avec Macho Man (1978) et Cruisin’ (1978). 

Leur album Macho Man, avec les singles éponymes et « Key West », a été produit par Jacques Morali et Henri Belolo, créateurs du concept Village People. 

Rolling Stone avait prédit que ce serait « le premier album disco sans John Travolta sur la couverture à être certifié platine ».

KC and the Sunshine Band ont incarné le disco funk de Miami avec leur album éponyme de 1975, contenant « Get Down Tonight » et « That’s the Way (I Like It) », tous deux numéros un au Billboard Hot 100. 

Leur son caractéristique mêlant cuivres punchy, rythmiques funky et mélodies accrocheuses a défini le « Miami Sound ».

Heatwave, groupe international basé au Royaume-Uni, a sorti Too Hot to Handle (1976), leur album de début contenant « Boogie Nights » et « Always and Forever ». 

Écrit par Rod Temperton, « Boogie Nights » a atteint le numéro 2 au Royaume-Uni et aux États-Unis, devenant l’un des morceaux disco les plus reconnaissables d’un groupe britannique.

Rose Royce a débuté en force avec la bande originale Car Wash (1976), produite par Norman Whitfield. 

L’album double contient le titre éponyme numéro un, « I Wanna Get Next to You » et « I’m Going Down », tous trois ayant atteint le Top 10 R&B. 

Leur suivi In Full Bloom (1977) a atteint le numéro un du R&B albums chart et le numéro 9 du Billboard 200, propulsé par « Wishing on a Star » et « Do Your Dance ».

Shalamar a capturé l’essence du disco-funk de la fin des années 70 avec Three for Love (1980), produit par Leon Sylvers III. 

L’album certifié platine contient « Make That Move » et « This Is for the Lover in You », démontrant la synergie parfaite entre Jeffrey Daniel, Howard Hewett et Jody Watley. 

L’album a été classé numéro 43 des « 80 Greatest Albums of 1980 » par Rolling Stone.

 

Les piliers du funk

Les architectes du P-Funk

George Clinton et son empire P-Funk (Parliament-Funkadelic) ont révolutionné le funk avec une approche psychédélique et conceptuelle. 

Mothership Connection (1975) de Parliament est considéré comme l’album qui « transforme le funk en une machine conceptuelle ». 

Cet album mythique introduit la mythologie P-Funk avec des titres comme « Give Up the Funk (Tear the Roof Off the Sucker) » et « P-Funk (Wants to Get Funked Up) ».

Funkadelic a atteint de nouveaux sommets avec One Nation Under a Groove (1978), considéré par beaucoup comme leur meilleur album. 

Avec l’arrivée de Junie Morrison, ancien des Ohio Players, le groupe a créé un son funk-rock unificateur avec le titre éponyme devenu hymne. 

Maggot Brain (1971) reste également un classique incontournable, avec son solo de guitare épique de 10 minutes d’Eddie Hazel qui a défini le mouvement « Black Rock » du début des années 70.

D’autres albums P-Funk essentiels incluent Funkentelechy Vs. The Placebo Syndrome (1977) de Parliament, qui raconte la bataille entre Star Child et Sir Nose D’Voidoffunk, et Stretchin’ Out in Bootsy’s Rubber Band (1976) de Bootsy’s Rubber Band, le premier album solo du bassiste légendaire Bootsy Collins.

Les maîtres du groove

James Brown, le « Godfather of Soul », a créé The Payback (1973), un chef-d’œuvre funk non-stop avec des riffs de guitare incendiaires et la voix rauque caractéristique de Brown. 

L’album est considéré comme l’un des sommets de sa carrière prolifique et une pierre angulaire du funk des années 70.

Sly & The Family Stone ont produit There’s a Riot Goin’ On (1971), un opus funk sombre et granuleux qui a capturé la turbulence de l’époque. 

Avec son son lo-fi brut et des morceaux comme « Family Affair » et « Runnin’ Away », l’album représente une plongée profonde dans la psyché de Sly Stone et un commentaire social percutant.

Earth, Wind & Fire ont également dominé le funk avec That’s the Way of the World (1975), qui mélange jazz, funk et éléments africains avec des titres comme « Shining Star » et « Reasons ». 

Le riff de kalimba du titre éponyme est devenu iconique.

Le funk instrumental et sophistiqué

Herbie Hancock a révolutionné le jazz-funk avec Head Hunters (1973), un album qui a introduit des synthétiseurs et des grooves funk dans le jazz. 

C’est devenu l’album de jazz le plus vendu de tous les temps et a établi un nouveau standard pour la fusion jazz-funk.

Ohio Players ont connu un succès massif avec Skin Tight (1974) et Fire (1974). « Skin Tight » présente un groove funky implacable avec des titres comme le single éponyme et « Jive Turkey ». Fire contient les hits « Fire » et « I Want to Be Free », tous deux certifiés or. 

Leur mélange de funk, soul et éléments rock, combiné à leurs pochettes d’album controversées et érotiques, a fait d’eux l’un des groupes funk les plus reconnaissables de la décennie.

Kool & The Gang ont trouvé l’équilibre parfait entre funk brut et soul douce avec Wild and Peaceful (1973). 

L’album contient le méga-hit « Jungle Boogie » et d’autres classiques comme « Hollywood Swinging » et « Funky Stuff » qui maintiennent la piste de danse en mouvement.

Tower of Power a livré leur album éponyme de 1973, un disque de funk-soul énergique avec une section de cuivres explosive. 

Des morceaux comme « So Very Hard to Go » et « What Is Hip? » offrent un funk graisseux et brut caractéristique du son d’Oakland.

Albums Disco Funk et soul fusion

The Isley Brothers ont remodelé leur son en un funk grinçant et socialement conscient avec 3+3 (1973). 

De l’hymne du titre éponyme à la sensuelle « That Lady », ils chevauchent des rythmes irrésistibles avec leurs voix signature.

Rufus & Chaka Khan ont atteint de nouveaux sommets avec Masterjam (1979), produit par Quincy Jones. 

L’album certifié platine est leur quatrième numéro un du R&B Albums chart et contient « Do You Love What You Feel », leur quatrième single numéro un R&B, ainsi que « Any Love ». 

La production de Jones, qui travaillait simultanément avec Michael Jackson et les Brothers Johnson, a apporté des grooves accrocheurs et sophistiqués qui pointaient vers le son R&B du début des années 80.

Rick James a apporté la fête funk avec Come Get It! (1978), son album de début historique. 

Rempli de grooves chargés d’insinuations comme « You and I » et « Mary Jane », la voix rauque de James ajoute juste la bonne dose de provocation.

Marvin Gaye a exploré un terrain plus personnel et funk avec Here, My Dear (1978), un double album conceptuel sur son divorce acrimonieux. 

Musicalement décrit comme « largement midtempo funk, avec des éléments de soul traditionnelle, gospel et doo-wop mélangés avec une légère touche de disco », l’album présente « A Funky Space Reincarnation » qui fait allusion à Star Wars et à la musique de Parliament-Funkadelic. 

Bien que commercialement décevant à sa sortie, l’album est aujourd’hui considéré comme un chef-d’œuvre d’honnêteté lyrique.

Funk groove et innovation des Albums Disco Funk

Graham Central Station a produit Release Yourself (1974), une odyssée funk-rock excentrique avec une ambiance de ferrailleur et des grooves déchaînés. 

Mandrill s’est distingué avec leur album éponyme de 1970, mélangeant des influences afro-cubaines, des jams psychédéliques et des riffs de guitare incendiaires dans un ragoût funk éclectique et unique.

The Commodores ont livré Machine Gun (1974), un opus funk intense qui porte bien son nom avec ses rythmes rapides et ses arrangements élégants. 

Brothers Johnson ont posé certains des funks les plus lisses et sophistiqués des années 70 avec Right on Time (1977) et Blam! (1978), tous deux produits par Quincy Jones. 

Ces albums contiennent des hits comme « Strawberry Letter 23 » et « Ain’t We Funkin’ Now » avec leur son funk-pop ultra-stylé.

Cameo s’est démarqué avec Cardiac Arrest (1977), mélangeant funk robotique, harmonies douces et arrangements décalés. 

The Bar-Kays, le groupe maison légendaire de Stax, sont venus dans leur propre lumière avec Money Talks(1978), un tour-de-force funk/soul qui mélange arrangements serrés, grooves énormes et paroles socialement conscientes.

L’héritage et l’Influence des Albums Disco Funk

Ces albums disco et funk des années 70 et 80 ont établi les fondations de toute la musique dance moderne. 

Le disco a introduit la culture du DJ, les mixages étendus et la production électronique qui dominent aujourd’hui la musique dance. 

Les innovations de producteurs comme Giorgio Moroder avec ses synthétiseurs pionniers ont préfiguré la house, la techno et tous les genres électroniques ultérieurs.

Le funk, avec ses grooves implacables et ses lignes de basse profondes, est devenu la source de samples la plus importante dans l’histoire du hip-hop. 

Les albums de James Brown, Parliament-Funkadelic et Ohio Players ont fourni les fondations rythmiques pour des centaines de classiques hip-hop. 

La sophistication musicale de Chic a influencé des générations de producteurs, de Daft Punk à Pharrell Williams.

Malgré le backlash anti-disco de 1979, symbolisé par la « Disco Demolition Night » à Chicago où 50,000 personnes ont détruit des disques disco, la musique a survécu et prospéré sous d’autres formes. 

Les artistes ont continué à créer de la musique dance sous différents labels – boogie, electro-funk, freestyle – qui ont tous leurs racines dans le disco et le funk.

Les vocaux puissants de Donna Summer, le falsetto de Sylvester, les harmonies de Earth, Wind & Fire et la présence vocale de Chaka Khan continuent d’inspirer les chanteurs contemporains. 

La production immaculée de Quincy Jones sur les albums de Michael Jackson et Brothers Johnson a établi des standards qui influencent encore les producteurs aujourd’hui.

Ces albums représentent bien plus qu’une mode passagère des années 70. 

Ils ont créé un langage musical universel de libération, de célébration et de communauté qui résonne toujours sur les pistes de danse du monde entier. 

Des clubs underground aux festivals mainstream, l’esprit du disco et du funk vit dans chaque beat qui fait bouger les corps et élève les esprits.

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