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Michael Jackson Roi Pop Biographie

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Arrière-plan
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Michael Jackson, surnommé « The King of Pop », demeure l’une des figures les plus emblématiques de l’histoire de la musique, ayant vendu plus de 500 millions de disques dans le monde et révolutionné l’industrie du divertissement par ses innovations artistiques et ses clips musicaux visionnaires.

De ses débuts précoces avec les Jackson Five à son statut d’icône culturelle mondiale, en passant par des albums légendaires comme « Thriller »  l’album le plus vendu de tous les temps – et ses contributions philanthropiques remarquables, la vie extraordinaire de Michael Jackson continue de fasciner et d’influencer des générations d’artistes et de fans à travers le globe.

Les débuts avec Jackson 5

Les racines du futur Roi de la Pop remontent aux quartiers défavorisés de Gary, dans l’Indiana, où la famille Jackson vit dans des conditions modestes avant que le talent exceptionnel de ses enfants ne transforme leur destinée.

Joe Jackson, le père strict et ambitieux, découvre le potentiel musical de ses fils et commence à organiser des séances de répétition impitoyables trois fois par semaine, n’hésitant pas à infliger des corrections lorsque les performances ne répondent pas à ses exigences.

Cette discipline rigoureuse, bien qu’elle sacrifie les loisirs et week-ends des enfants, forge rapidement une formation professionnelle capable d’improviser et de surprendre le public sur scène.

Le nom « Jackson Five » naît presque par hasard lorsque Catherine Jackson, prise de court par un organisateur de spectacle demandant le nom du groupe, propose spontanément « Jackson Brothers Five », transformé ensuite en « Jackson Five » sous la suggestion d’un tiers.

Leur première prestation sous ce nom historique a lieu lors d’un défilé où ils interprètent « Doin’ the Dirt » des Isley Brothers sur un tonnerre d’applaudissements, marquant officiellement la naissance du groupe légendaire.

L’ascension fulgurante des Jackson Five s’accélère grâce à une série de victoires dans des concours prestigieux, notamment au Regal Theater de Chicago et à l’Apollo Theater de Harlem à New York, ces succès leur ouvrant les portes de salles plus prestigieuses et de cachets plus conséquents.

Initialement, Jermaine assure le rôle de soliste principal tandis que Michael, alors âgé de moins de huit ans, joue des bongos et participe aux chœurs, mais Joe Jackson reconnaît rapidement le talent exceptionnel de son plus jeune fils pour le chant et la danse, décidant progressivement de le mettre davantage en avant.

Cette stratégie s’avère payante car Michael démontre déjà une maîtrise vocale remarquable et une aisance naturelle sur scène qui impressionne le public, devenant progressivement le moteur capable de propulser le groupe vers de nouveaux sommets.

Ces années formatrices dans les clubs de strip-tease, boîtes de nuit et théâtres de la côte est forgent l’expérience profes

sionnelle des Jackson Five, leur permettant d’assurer les premières parties de légendes comme James Brown et de développer cette présence scénique qui caractérisera plus tard la carrière solo de Michael.

Cependant, cette privation de liberté et ce rythme effréné marquent profondément le jeune Michael, créant des blessures psychologiques qu’il aura du mal à surmonter par la suite, malgré son amour pour le chant et la performance.

Les débuts avec Jackson 5

Off the Wall révolution disco

Précurseur de « Thriller », l’album « Off the Wall » marque en 1979 la véritable émancipation artistique de Michael Jackson et sa transformation définitive d’enfant prodige des Jackson Five en superstar adulte capable de dominer les pistes de danse mondiales.

Produit par Quincy Jones avec un budget de 500 000 dollars, cet opus révolutionnaire fusionne magistralement le disco, la soul, le funk et la pop pour créer un son distinctif qui propulse Jackson au sommet des charts internationaux avec quatre singles classés Top 10 au Billboard Hot 100.

L’impact commercial d’Off the Wall dépasse toutes les attentes avec plus de 20 millions d’exemplaires vendus dans le monde, faisant de Jackson le premier artiste solo de l’histoire à placer quatre singles d’un même album dans le Top 10 américain.

Les titres phares « Don’t Stop ‘Til You Get Enough » et « Rock with You » deviennent instantanément des hymnes générationnels, tandis que la ballade « She’s Out of My Life » démontre la versatilité vocale exceptionnelle de l’artiste au-delà de ses prouesses rythmiques.

Cette révolution disco orchestrée par Jackson transcende les frontières musicales traditionnelles en intégrant des éléments de jazz fusion et de R&B contemporain, créant un template sonore qui influencera profondément la musique populaire des décennies suivantes.

L’album établit également les fondations de la collaboration légendaire avec Quincy Jones, dont l’expertise en arrangement et la vision artistique complètent parfaitement l’instinct mélodique naturel de Jackson.

Plus qu’un simple succès commercial, « Off the Wall » repositionne strategiquement Jackson comme un artiste crossover capable d’attirer simultanément les audiences noires et blanches, brisant subtilement les barrières raciales qui compartimentaient encore l’industrie musicale américaine à la fin des années 1970.

Cette approche révolutionnaire pavera directement la voie au triomphe planétaire de « Thriller » trois ans plus tard, prouvant que Jackson possédait déjà toutes les qualités nécessaires pour devenir le Roi incontesté de la Pop.

L’album Thriller bat les records mondiaux

L’album « Thriller » établit dès sa sortie le 30 novembre 1982 une série de records absolument inégalés dans l’histoire de l’industrie musicale, vendant initialement 32 millions d’exemplaires en seulement une année et atteignant aujourd’hui le chiffre astronomique de 70 millions d’unités écoulées à travers le monde, consolidant définitivement son statut d’album le plus vendu de tous les temps.

Cette performance commerciale phénoménale dépasse largement les espérances initiales, puisque l’opus était produit avec un budget relativement modeste de 750 000 dollars aux studios Westlake de Los Angeles.

La domination planétaire de « Thriller » se manifeste par sa capacité unique à conquérir simultanément tous les marchés internationaux, trônant au sommet des classements dans des pays aussi divers que l’Australie, l’Autriche, le Canada, la France, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Suisse et le Royaume-Uni.

Cette hégémonie mondiale s’accompagne d’une longévité commerciale exceptionnelle, l’album occupant la première position du Billboard 200 américain pendant 37 semaines non-consécutives entre février 1983 et avril 1984, un record qui témoigne de sa capacité à maintenir l’intérêt du public sur une période extraordinairement longue.

Au sommet de sa popularité, « Thriller » génère des ventes hebdomadaires atteignant régulièrement un million d’exemplaires, permettant à Jackson de remporter le titre d’album le plus vendu aux États-Unis pendant deux années consécutives, 1983 et 1984, exploit inédit dans les annales de l’industrie discographique.

L'album Thriller bat les records mondiaux

Cette performance titanesque lui vaut également des certifications diamant dans de nombreux pays incluant l’Argentine, le Canada, le Danemark, la France, le Mexique et le Royaume-Uni.

L’impact financier de ce succès planétaire transforme Jackson en véritable empire économique, lui rapportant environ 50 millions de dollars à l’époque, soit l’équivalent de 140 millions de dollars en 2023, tout en négociant le taux de royalties le plus élevé jamais accordé dans l’industrie musicale jusqu’alors, approximativement 2 dollars par album vendu.

Cette réussite commerciale exceptionnelle redéfinit les standards de l’industrie et établit « Thriller » comme référence absolue du succès musical, une position qu’aucun autre album n’est parvenu à égaler après plus de quatre décennies d’existence.

La Recording Industry Association of America (RIAA) reconnaît officiellement cette suprématie en 2021 en certifiant « Thriller » 33x Diamant, faisant de lui le premier et unique album de l’histoire à dépasser la barre des 30 millions d’unités vendues aux États-Unis, consolidant définitivement son statut légendaire.

Michael jackson - Biopic Michael Jackson

Berry Gordy découvre les Jackson

L’audition historique du 23 juillet 1968 aux studios de la Motown représente un tournant décisif pour les frères Jackson, qui passent du statut de groupe local prometteur de Gary à celui de futures superstars mondiales sous l’égide du légendaire Berry Gordy.
Paradoxalement, le fondateur de Motown n’assiste pas personnellement à cette audition cruciale, ayant initialement refusé de s’occuper d’autres enfants après l’expérience exigeante avec Stevie Wonder, laissant ses collaborateurs évaluer le potentiel du groupe au grand désarroi de Joe Jackson.
C’est seulement en visionnant l’enregistrement de leur prestation que Gordy réalise l’ampleur du talent exceptionnel des Jackson Five, particulièrement impressionné par les capacités vocales et la présence scénique naturelle du jeune Michael.
La promesse audacieuse de Gordy à la famille Jackson – garantir que leurs trois premiers titres atteindraient la première position des hit-parades – s’avère même sous-estimée puisque leurs quatre premiers singles consécutifs conquièrent effectivement le sommet des classements, établissant un record inédit pour un groupe débutant.
Cette découverte forge une relation durable et respectueuse entre Michael et son mentor, Gordy reconnaissant plus tard n’avoir observé aucun signe de maltraitance chez les enfants Jackson malgré les rumeurs, louant au contraire leur discipline exemplaire héritée de l’éducation paternelle stricte.
Leur collaboration transcende le cadre purement professionnel avec des parties de baseball hebdomadaires opposant les familles Jackson et Gordy, créant une atmosphère familiale qui contrebalance l’intensité des séances d’enregistrement et des répétitions.

Ed Sullivan Show prestation historique

La prestation des Jackson Five dans le Ed Sullivan Show le 14 décembre 1969 constitue un moment charnière de l’histoire télévisuelle américaine, propulsant définitivement le groupe et particulièrement Michael Jackson vers une célébrité nationale instantanée devant plus de 40 millions de téléspectateurs.
Cette émission légendaire, diffusée chaque dimanche sur CBS depuis 1948 et animée par l’influent Ed Sullivan, représentait alors le Saint Graal pour tout artiste aspirant à la reconnaissance mainstream, ayant précédemment lancé des carrières emblématiques comme celles d’Elvis Presley et des Beatles lors de leur apparition historique du 9 février 1964 qui avait attiré 73 millions de spectateurs.
L’impact de cette performance dépasse largement le simple divertissement dominical, transformant les jeunes Jackson en phénomène culturel national et consolidant leur statut de nouveaux princes de la Motown aux yeux du public américain.
Sullivan, reconnu pour son œil infaillible dans la détection des talents émergents et sa capacité unique à « découvrir, consacrer et populariser de jeunes comédiens » avant l’avènement des chaînes spécialisées, offre aux Jackson Five une vitrine prestigieuse qui transcende les barrières raciales traditionnelles de l’époque.
Cette apparition télévisée marque également un tournant générationnel, Sullivan démontrant une fois de plus son talent pour capter l’attention des jeunes téléspectateurs en présentant les nouveaux visages qui façonneront la culture populaire des décennies suivantes.

Le succès de I Want You Back 

Le premier single officiel des Jackson Five sous l’égide de Motown, « I Want You Back », orchestré par The Corporation – l’équipe de production composée de Berry Gordy, Freddie Perren, Alphonzo Mizell et Deke Richards  connaît un triomphe immédiat qui dépasse toutes les espérances, atteignant la première position du Billboard Hot 100 le 31 janvier 1970 après sa sortie le 7 octobre 1969.

Cette chanson, initialement destinée à Gladys Knight puis proposée à Diana Ross, trouve finalement sa voie avec la voix cristalline et l’interprétation viscérale du jeune Michael Jackson, alors âgé de seulement 11 ans, qui transforme cette tentative désespérée de raviver une romance en un hymne joyeux et irrésistible.

L’impact révolutionnaire de ce titre transcende les frontières musicales traditionnelles, établissant Michael comme une star dès les premiers pressages du 45 tours et inaugurant une série de quatre succès consécutifs numéro un qui redéfinissent les standards de l’industrie pour un groupe débutant.

La reconnaissance critique accompagne ce succès commercial phénoménal, culminant avec l’attribution du Grammy Hall of Fame Award en 1999 et la consécration ultime par le magazine Rolling Stone qui classe « I Want You Back » comme la meilleure chanson de tous les temps, témoignant de son influence durable sur la culture musicale mondiale.

Quincy Jones collaboration créative

La genèse de cette collaboration légendaire remonte à deux rencontres distinctes qui scellent le destin musical de deux géants : leur première rencontre dans les années 1970 chez Sammy Davis Jr. à Los Angeles, où Jones découvre un Michael de 12 ans encore membre des Jackson Five, puis leur retrouvaille décisive à la fin des années 1970 sur le plateau du film « The Wiz », où Jones supervise la bande originale tandis que Jackson incarne l’Épouvantail.

Cette seconde rencontre s’avère providentielle, Jones reconnaissant immédiatement en Jackson un artiste « extrêmement talentueux et orienté résultats » qu’il peut façonner grâce à son propre background en composition et arrangements de big band, créant selon ses propres termes une synergie « sans limitations ».

L’alchimie créative entre le producteur expérimenté et la jeune star se concrétise par une méthode de travail révolutionnaire combinant le réseau étendu de musiciens de studio de Jones avec l’instinct mélodique exceptionnel de Jackson.

Jones fait notamment appel à Rod Temperton du groupe Heatwave pour composer plusieurs titres phares incluant « Rock With You » et « Burn This Disco Out », établissant ce qu’il décrit comme du « ear candy » – des instruments insolites jouant des lignes mélodiques semi-enfouies sur des rythmiques à la fois élastiques et suffisamment simples pour inciter le public à danser.

Cette formule sophistiquée, perfectionnée sur trois albums emblématiques entre 1979 et 1987, révolutionne la production musicale des années 1980 et propulse Jones au rang de producteur le plus recherché d’Hollywood après le succès phénoménal d’Off the Wall.

Don’t Stop ‘Til You Get Enough

« Don’t Stop ‘Til You Get Enough » marque un jalon révolutionnaire dans la carrière de Michael Jackson en tant que première composition entièrement écrite par l’artiste lui-même et premier enregistrement solo où il exerce un contrôle créatif total sur la direction artistique.

Sorti le 10 juillet 1979 sous Epic Records – son nouveau label après avoir quitté Motown – ce morceau disco-funk de six minutes introduit des éléments vocaux signature qui définiront l’identité sonore de Jackson, notamment son célèbre falsetto et ses « hiccups » vocaux caractéristiques, accompagnés de « grognements » et du fameux « oho! » qui deviendront sa marque de fabrique.

La composition en do dièse mineur intègre une section de cuivres à six instruments, des arrangements de cordes signés Ben Wright, et maintient un tempo entraînant de 120 battements par minute qui propulse instantanément les auditeurs sur les pistes de danse.

Le triomphe commercial de ce single dépasse toutes les projections, atteignant la première position du Billboard Hot 100 le 13 octobre 1979 et y demeurant une semaine complète, tout en dominant le Billboard Soul Singles Chart pendant six semaines consécutives.

Cette réussite lui vaut des certifications prestigieuses incluant le statut 5x Platine de la RIAA et des succès internationaux dans neuf autres pays, consolidant sa réputation comme l’un des plus grands classiques disco de tous les temps.

Le titre remporte à Jackson son premier Grammy Award solo pour la Meilleure Performance Vocale R&B Masculine en 1980, ainsi que le prix Favorite Soul/R&B Single aux American Music Awards, établissant définitivement ses nouvelles ambitions artistiques au-delà du cadre familial des Jackson Five.

Rock with You succès radio

« Rock with You » consolide le statut de crossover de Jackson en devenant son troisième numéro un au Billboard Hot 100, où le titre règne pendant quatre semaines consécutives du 19 janvier au 9 février 1980, tout en dominant simultanément le classement R&B pendant cinq semaines.

Cette performance exceptionnelle établit le morceau comme le quatrième plus grand single de l’année 1980 selon Billboard, témoignant de sa résonance massive auprès du public américain.

Le rayonnement international du titre s’étend bien au-delà des frontières américaines avec des performances remarquables dans les principaux marchés mondiaux, atteignant la troisième position au Canada et en Nouvelle-Zélande, la quatrième en Australie, et la septième au Royaume-Uni.

Cette conquête planétaire se poursuit avec des certifications impressionnantes incluant le statut 5x Platine aux États-Unis pour 5 millions d’unités vendues, 2x Platine au Canada, 3x Platine en Nouvelle-Zélande, et Platine au Royaume-Uni, au Danemark et en Espagne.

Le succès perdure même décennies plus tard, le single ressurgissant dans les classements lors de sa réédition en 2006 dans le cadre du coffret « Visionary: The Video Singles » et atteignant notamment la première position en Espagne.

Billie Jean clip révolutionnaire

Le clip de « Billie Jean », réalisé par Steve Barron avec un budget de 300 000 dollars, révolutionne l’industrie du divertissement en transformant la création d’un vidéoclip en véritable événement culturel et en établissant de nouveaux standards de production qui influenceront toute la décennie suivante.

Cette production visionnaire introduit des innovations techniques spectaculaires, notamment les effets de pavés lumineux qui s’illuminent sous les pas de Jackson et les jeux de reflets dans les vitrines, créant une esthétique cinématographique inédite qui transcende les conventions du genre.

Le clip brise également la barrière raciale de MTV, la chaîne ayant initialement rejeté la vidéo sous prétexte qu’elle ne correspondait pas à sa démographie « classe moyenne américaine », avant de céder face à la pression et de constater que leur audience blanche orientée rock répondait avec enthousiasme à cette performance d’un artiste noir.

Cette révolution visuelle s’accompagne d’une approche narrative sophistiquée mêlant références intertextuelles au film noir – visible dans l’éclairage contrasté et l’atmosphère urbaine nocturne – et éléments de thriller psychologique, avec des séquences montrant Jackson poursuivi par un paparazzi mystérieux et des effets de « pictures-within-pictures » qui créent une dimension postmoderne.

Contrairement aux clips pop traditionnels privilégiant les gros plans du chanteur, la réalisation met délibérément l’accent sur les mouvements de danse révolutionnaires de Jackson, notamment ses futurs pas emblématiques, permettant au public de découvrir pleinement son langage chorégraphique unique qui deviendra sa signature artistique.

Beat It crossover rock

« Beat It » représente l’incarnation parfaite de la vision crossover de Jackson, fusionnant avec audace les codes du rock et du R&B pour créer un hybride musical révolutionnaire qui transcende les barrières raciales et stylistiques de l’industrie musicale des années 1980.

La genèse du morceau révèle la détermination de Jackson à concevoir « le type de chanson que j’achèterais si je devais acheter une chanson rock », marquant sa volonté stratégique d’élargir son audience au-delà de sa base traditionnelle R&B après les craintes suscitées par le backlash anti-disco qui avait suivi « Off the Wall ».

L’architecture sonore de « Beat It » repose sur la collaboration exceptionnelle entre Steve Lukather de Toto, qui sculpte le riff principal et tous les éléments guitaristiques à l’exception du solo, et Eddie Van Halen, qui apporte gratuitement l’exclamation point nécessaire avec son solo de 30 secondes devenu légendaire.

Cette alchimie créative atteint son apogée lorsque Jackson, observant Lukather modifier légèrement son riff initial, se met spontanément à danser à deux pieds de lui, confirmant instinctivement que la formule magique venait d’être trouvée.

Le processus d’enregistrement lui-même illustre la recherche d’équilibre parfaite entre puissance rock et accessibilité pop, Quincy Jones demandant initialement à Lukather de réduire la saturation de ses amplis Marshall pour privilégier un son plus modéré sur son Fender Deluxe, garantissant ainsi le potentiel crossover du titre.

Cette stratégie s’avère payante puisque près de 50 des 500 stations AOR (Album-Oriented Rock) américaines intègrent le morceau dans leurs playlists, exploit remarquable pour un artiste principalement associé au R&B.

Ventes 66 millions exemplaires

L’impact posthume de Michael Jackson sur le marché français illustre parfaitement la puissance commerciale durable de son héritage artistique, l’artiste écoulant 2,79 millions de disques rien qu’en 2009 – année de sa disparition – alors qu’aucun autre artiste n’atteignait le million d’unités vendues toutes catégories confondues.
Cette performance exceptionnelle s’explique par une résurgence spectaculaire de ses albums emblématiques, « Thriller » reprenant sa domination avec 365 000 exemplaires vendus et retrouvant la première position des charts français pendant huit semaines consécutives, suivi par « The Essential » (261 000 ventes) et la bande originale de « This Is It » (220 000 ventes).
La période 2003-2008 témoigne déjà de cette fidélité remarquable du public français envers son catalogue, Jackson vendant 1,14 million d’albums malgré l’absence de nouveaux enregistrements, surpassant largement des légendes comme les Beatles (768 000), Pink Floyd (686 000) ou Queen (608 000) sur la même période.
Cette performance consolidée place la France parmi ses marchés les plus lucratifs avec 14,39 millions d’albums vendus au total, représentant environ 6% de ses ventes mondiales estimées à 235 millions d’exemplaires, confirmant ainsi que son statut de Roi de la Pop transcende les frontières géographiques et générationnelles.
Ventes 66 millions exemplaires

Performances live mythiques

 

Les prestations scéniques légendaires de Jackson atteignent leur apogée lors du concert du Super Bowl XXVII le 31 janvier 1993 au Rose Bowl de Pasadena, devant 90 000 spectateurs et une audience télévisée mondiale de 133,4 millions de téléspectateurs, établissant définitivement sa réputation d’entertainer suprême capable de transcender les frontières du sport et de la musique.

Cette performance mythique débute par une apparition spectaculaire où Jackson se catapulte littéralement sur scène dans une explosion de feux d’artifice, maintenant ensuite une pose statufiée parfaitement immobile pendant une minute et demie – poing serré, lunettes de soleil, tenue militaire dorée et noire – avant de retirer lentement ses lunettes et d’interpréter quatre titres emblématiques : « Jam », « Billie Jean », « Black or White » et « Heal the World ».

L’impact immédiat de cette prestation révolutionnaire se mesure par la remontée spectaculaire de l’album « Dangerous » de 90 places dans les classements, confirmant le pouvoir unique de Jackson de générer des ventes par sa seule présence scénique.

Cette excellence performative se manifeste également lors des tournées mondiales comme le Bad World Tour de 1987-1989 qui attire 4,4 millions de spectateurs à travers 123 concerts, établissant de nouveaux records d’affluence et de recettes dans l’industrie du spectacle vivant.

L’engagement humanitaire accompagne systématiquement ces performances d’exception, Jackson organisant notamment le concert bénéfice « United We Stand: What More Can I Give » au RFK Stadium de Washington le 21 octobre 2001, rassemblant des dizaines d’artistes majeurs pour soutenir les victimes du 11 septembre.

Ces prestations live mythiques, caractérisées par une précision chorégraphique millimetrée et une théâtralité révolutionnaire, consolident définitivement son statut d’entertainer le plus accompli de sa génération selon des institutions prestigieuses comme le Guinness World Records qui le consacre « Most Successful Entertainer of All Time ».

 

 

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